Légendes du Moyen Âge : croyances et exécutions
Au Moyen Âge, l’une des croyances voulait qu’un enfant né un soir de nouvelle Lune le condamne à devenir loup-garou à chaque nouveau cycle lunaire. Des tueurs en série ont aussi pu être confondus avec des loups-garous. C’est le cas du meurtrier Gilles Garnier, qui sévissait dans le Jura entre 1572 et 1574. Pris pour un loup-garou en raison de cannibalisme sur ses victimes, il a été jugé coupable de lycanthropie et condamné au bûcher. De 1520 à 1630, on compta environ 30 000 exécutions d’individus accusés de lycanthropie et de sorcellerie en Europe. La popularité de cette croyance permettait donc de trouver des réponses à des événements inexpliqués. Dans le film, les exécutions remplissent ce rôle : en éliminant un responsable, les autorités préservent la paix dans les villages ciblés par des attaques.
Transformations surnaturelles ou maladies incomprises ?
Ce fut le cas dans le pays de Gévaudan (Lozère) au XVIIIᵉ siècle, où un loup-garou aurait fait une centaine de victimes. Ainsi est née la légende de la bête du Gévaudan !
En réalité, il est probable que certains de ces “loups-garous” souffraient de maladies mal comprises à l’époque. C’est le cas de la rage, qui entraîne une hypersalivation, ou encore de l’hypertrichose, qui provoque une pilosité excessive du corps. Enfin, la zoopathie est aussi une pathologie psychiatrique réelle : le patient atteint est persuadé qu’il se transforme en loup, ou tout autre animal, sans en avoir conscience.