Le silence total. Une boule lumineuse qui enfle puis s’effondre sur elle-même. Et soudain…

UN SAMPLE INDÉDIT DES DAFT PUNK !

Ce son, c’est celui de l’onde de choc bleue provoquée par une charge sismique du Slave 1, le mythique vaisseau de la famille Fett.

La seule manière d’expliquer la présence de ce son, c’est de considérer qu’il y a de l’air dans l’espace de Star Wars. Alors admettons !

 

Du coup, comment ça marche une onde de choc ?

Déjà, il faut comprendre comment fonctionne le son.

Le son est une onde de pression.

Ça veut dire que l’onde affecte les molécules d’air : successivement, l’onde comprime les molécules (on appelle ça une pression), puis elle les éloigne (c’est une dépression), et ainsi de suite.

En se déplaçant, un vaisseau émet aussi des ondes de pression, qui se déplacent à la vitesse du son.

Mais le vaisseau peut lui aussi atteindre cette vitesse, et donc aller aussi vite que les ondes qu’il crée.

Et dans ce cas…

Illustration des ondes autour du vaisseau (Star Wars)

© Star Wars, épisode II : L'Attaque des clones (2002) / George Lucas / Lucasfilm Ltd

Toutes les ondes se compriment à l’avant du vaisseau et forment une seule énorme onde de surpression : c’est le fameux mur du son.

En gros, plutôt que de prendre des petites ondes au fur et à mesure, on se retrouve avec une seule et énorme onde qui produit ce gros bang que t’as sans doute déjà entendu !

Revenons à notre charge sismique. Elle produit un boom en détonnant, comme si une masse quelconque était accélérée au-delà de la vitesse du son…

Mais elle produit aussi une onde bleue, comme une onde de choc de lumière !

Eh bien les ondes de choc lumineuses, ça existe !

Et ça fonctionne à peu près pareil qu’avec le son : un objet qui accélère jusqu’à la vitesse de la lumière excite les molécules alentours qui vont se mettre à créer de la lumière.

Comme les ondes de pression, les ondes lumineuses émises autour de l’objet s’empilent brusquement lorsque l’objet devient trop rapide : on a une « surpression » d’ondes lumineuses, c’est-à-dire un boom lumineux.

Photo radiation de Tcherenkov

© IAEA (Agence internationale de l'énergie atomique)

On appelle ce phénomène la radiation de Cherenkov. Dans la vraie vie, rien ne peut aller aussi vite que la vitesse de la lumière. Mais dans l’eau et dans l’air par exemple, la lumière voyage beaucoup moins vite, et certaines particules peuvent la rattraper et créer le boom.

Photo Slave 1 (Star Wars)

© Star Wars, épisode II : L'Attaque des clones (2002) / George Lucas / Lucasfilm Ltd

Les charges sismiques du Slave 1 sont donc capables de dépasser le mur du son, et elles libèrent aussi des particules avec une énergie assez grande pour dépasser la vitesse de la lumière.

Tu l’auras compris, tout ça est un peu bidon. Les designers des charges sismiques ont avant tout cherché un effet cool et impressionnant, en dépit de la physique…

(Et au fait, il n’y a toujours pas d’air dans l’espace)

Pour en savoir plus

Ressources en anglais

Crédits

  • Star Wars, épisode II : L’Attaque des clones (2002) / George Lucas / Lucasfilm Ltd
  • The Mandalorian / Jon Favreau / Disney+

 

 

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