Dans la saga Assassin’s Creed, des personnages de notre Ă©poque peuvent accĂ©der aux souvenirs et compĂ©tences de leurs ancĂȘtres via une machine nommĂ©e Animus, censĂ©e lire leur mĂ©moire gĂ©nĂ©tique. Mais de quelle mĂ©moire gĂ©nĂ©tique parle-t-on, exactement ?

© Assassin's Creed Mirage (2023) / Stéphane Boudon / Ubisoft

Parle-t-on de l’ADN, ce fameux « livre de cuisine » qui permet de constuire la (quasi)intĂ©gralitĂ© de la vie telle qu’on la connait ?

Sans doute pas : d’accord, l’ADN se transmet des parents aux enfants… mais les Ă©vĂšnements que l’on vit ne le modifient pas.

Donc, mĂȘme si vous avez appris 50 façons de tuer des gens… ça mourra avec vous.

Assassin's creed : accéder à sa mémoire génétique ?

© Assassin's Creed Odyssey (2018) / Jonathan Dumont, Scott Philips / Ubisoft

L’ARN, alors, citĂ©e dans le lore du jeu ? Cette molĂ©cule cousine de l’ADN, qui joue de nombreux rĂŽles pas encore entiĂšrement connus ?

Non plus, pour les mĂȘme raisons : notre vie ne modifie pas notre ARN.

Alors… pas de mĂ©moire gĂ©nĂ©tique disponible ? Rien n’est vrai, rien n’est permis ?

Hum, pas si vite… Il reste encore un espoir : l’Ă©pigĂ©nĂ©tique.

Accéder à sa mémoire génétique ?

© Assassin's Creed III (2012) / Alex Hutchinson / Ubisoft

L’Ă©pigĂ©nĂ©tique, ce sont des marques qui viennent se fixer sur l’ADN pour dĂ©terminer la façon dont les infos qu’il contient sont traitĂ©es, mais sans modifier l’ADN lui-mĂȘme.

Un peu comme des post-it marquant un passage d’un texte, ou des bouts de scotch collant entre elles certaines pages : on ne change pas le texte, juste sa lecture.

Et l’application de ces fameuses marques va dĂ©pendre de l’environnement, et donc de nos expĂ©riences de vie. Mieux, elles peuvent se transmettre de gĂ©nĂ©rations en gĂ©nĂ©rations. Une vraie « mĂ©moire Ă©pigĂ©nĂ©tique », en somme.

© Assassin's Creed Origins (2017) / A. Ismail, J. Guesdon / Ubisoft

Par contre, les choses qui laissent les traces les plus fortes et visibles, ce sont souvent les catastrophes, les guerres, les famines…

Bref, tout ce qui est stressant pour l’organisme.

Ainsi, les descendants des femmes enceintes lors des grandes famines de la Seconde Guerre mondiale, ou les descendants des personnes internĂ©es dans les camps de concentration, ont plus de risques que le reste de la population de dĂ©velopper des maladies mĂ©taboliques, ou de souffrir d’anxiĂ©tĂ©.

Bref, notre génome se souvient bel et bien (dans certaines conditions) des traumatismes du passé.

Par contre, pour les trucs funs, genre la capacitĂ© Ă  sauter dans une botte de foin sans se tuer… DĂ©solĂ©, ça n’a pas l’air au programme. On est d’accord, c’est nul.

N’hĂ©sitez pas Ă  aller jeter un Ɠil Ă  notre compte !

 

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